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SECTION IV, CHAP. VIII.

uns envers les autres. Que cette crainte cesse d’être réciproque, alors la justice devient une vertu méritoire, et la législation d’un peuple est vicieuse. Sa perfection suppose que l’homme est nécessité à la justice.

La justice est inconnue du sauvage isolé. Si l’homme policé en a quelque idée, c’est qu’il reconnoît des lois. Mais aime-t-il la justice pour elle-même ? c’est à l’expérience à nous en instruire.





CHAPITRE IX.

De la justice considérée dans l’homme et les peuples policés.

Quel amour l’homme a-t-il pour la justice ? Pour le savoir, qu’on éleve un citoyen au-dessus de tout espoir et