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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/263

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DE L’HOMME,

de toute crainte, qu’on le place sur un trône d’orient.

Assis sur ce trône, il peut lever d’immenses taxes sur ses peuples. Que va-t-il faire ? Toute taxe a les besoins de l’état pour objet et pour mesure. Tout impôt perçu au-delà de ses besoins est un vol, une injustice ; point de vérité plus avouée. Cependant, malgré le prétendu amour de l’homme pour l’équité, point de despote asiatique qui ne commette cette injustice et ne la commette sans remords. Que conclure ? Que l’amour de l’homme pour la justice est fondé ou sur la crainte des maux compagnons de l’iniquité, ou sur l’espoir des biens compagnons de l’estime, de la considération, et enfin du pouvoir attaché à la pratique de la justice.

La nécessité où l’on est, pour former des hommes vertueux, de punir, de