Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24
DE L’HOMME,

dans les ouvrages des Locke et des Newton qui ne soient maintenant saisies de tous les hommes qui, communément bien organisés, n’ont cependant rien de supérieur dans les sens de la saveur, de l’odorat, de la vue, de l’ouïe, et du toucher.

Je pourrois même ajouter (puisqu’il n’est rien de similaire dans la nature)[1] qu’entre les hommes les plus finement organisés il faut qu’à certains égards chacun le soit encore supérieurement aux autres. Tout homme en conséquence devroit donc éprouver des sensations, acquérir des

  1. La dissemblance des êtres existe-t-elle dans leurs germes ou dans leur développement ? je l’ignore. Ce qu’il y a de sûr, c’est que la même race de bestiaux se fortifie ou s’affoiblit, s’éleve ou s’abaisse, selon l’espece ou l’abondance des pâturages.