Est-il bien vrai que la crainte, l’honneur, et l’amour de la vertu, soient réellement les forces motrices et différentes des divers gouvernements ? Ne pourroit-on pas au contraire assurer qu’une cause unique, mais variée dans ses applications, est également le principe d’activité de tous les empires ; et que si M. de Montesquieu, moins
objets constants du desir de presque tous les citoyens. Or, dans les états despotiques, il n’en est que deux ; l’un, le desir de l’argent ; l’autre, la faveur du prince.
Dans les deux autres formes de gouvernement, il est, selon le même écrivain, deux autres principes de mouvement d’une nature, dit-il, très différente : l’un est l’honneur ; il s’applique aux états monarchiques : l’autre est la vertu ; il n’est applicable qu’aux républiques.
Les mots honneur et vertu ne sont pas, il est vrai, parfaitement synonymes. Cependant, si celui d’honneur rappelle