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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/277

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DE L’HOMME,

tion. Conséquemment à ces diverses répartitions de l’autorité, on sent que tous les citoyens peuvent contracter des habitudes et des mœurs différentes, et cependant se proposer tous le même objet, c’est-à-dire celui de plaire à la puissance suprême, de se la rendre favorable, et d’obtenir par ce moyen quelque portion ou émanation de son autorité.

Du gouvernement d’un seul.

Le gouvernement est-il purement arbitraire ? La suprême puissance réside dans les seules mains du sultan. Ce sultan, communément mal élevé, accorde-t-il sa protection à certains vices, est-il sans humanité, sans amour de la gloire, sacrifie-t-il à ses caprices le bonheur de ses sujets ? les courtisans, uniquement jaloux de sa faveur, modelent leur conduite sur la