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SECTION II, CHAP. XII.

quefois pour l’autre un commencement de douleur. L’œil de mon ami peut être blessé du degré de lumiere qui m’est agréable, et cependant lui et moi convenir que la lumiere est le plus bel objet de la nature. Or d’où vient cette uniformité de jugement avec cette différence dans la sensation ? De ce que cette différence est peu considérable, et de ce qu’une vue tendre éprouve, dans un plus foible degré de lumiere, le même plaisir qu’une vue forte ressent à la clarté d’un plus grand jour. Que je passe du physique au moral, j’apperçois encore moins de différence dans la maniere dont les hommes sont affectés des mêmes objets, et je retrouve en conséquence chez les Chinois[1]

  1. Dans tout ce qui n’a point un rapport immédiat et particulier aux mœurs et au gouvernement oriental, point de