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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/63

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DE L’HOMME,

pas en nous à la recherche du plaisir ?

Plaisirs et douleurs sont les moteurs de l’univers. Dieu les a déclarés tels à la terre en créant le paradis pour les vertus, et l’enfer pour les crimes. L’église catholique elle-même en est convenue, lorsque, dans la dispute de MM. Bossuet et Fénélon, elle décida qu’on n’aimoit point Dieu pour lui-même, c’est-à-dire indépendamment des peines et des récompenses dont il est le dispensateur. On a donc toujours été convaincu que l’homme, mu par le sentiment de l’amour de soi, n’obéit jamais qu’à la loi de sont intérêt[1].

  1. Le guerrier veut-il s’avancer ? il desire la guerre. Mais qu’est-ce que le souhait de la guerre dans l’officier subalterne ? C’est le souhait d’une augmentation de six ou sept cents francs d’appointements, le souhait de la dévastation des empires,