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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/85

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DE L’HOMME,

des saints, et témoin, pour ainsi dire, des tourments que leur fait éprouver le démon de la chair, les voie toujours se fouetter, se rouler dans les épines, se pêtrir des femmes de neige, etc. ; il aura de la vertu des idées différentes de celui qui, livré à des études plus honnêtes et plus instructives, aura pris pour modeles les Socrate, les Scipions, les Aristide, les Timoléon, et, pour me rapprocher de mon siecle, les Miron, les Harlai, les Pibrac, les Barillon (23). « Ce furent ces magistrats respectables, ces illustres victimes de leur amour pour la patrie, qui, par leurs bonnes et sages maximes, dissiperent, dit le cardinal de Retz, plus de factions que n’en put allumer tout l’or de l’Espagne et de l’Angleterre ». Il est donc impossible que ce mot vertu ne réveille en nous des idées diver-