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DE L’HOMME,

des domestiques tels que l’exige ce plan d’instruction ? Au reste, ce qui

    te-t-il, page 114, tome V de l’Héloïse, que certains objets ont agi sur l’un et non pas sur l’autre, que de petites circonstances les ont frappés diversement sans qu’ils s’en soient apperçus ? Tous ces raisonnements ne sont des des subtilités ». Mais, répondra-je à M. Rousseau, assurer que le caractere brutal ou flatteur d’un domestique suffit pour gâter toute une éducation ; qu’un éclat de rire indiscret (page 216, tome I de l’Émile) peut retarder de six mois une éducation, c’est convenir que ces mêmes petites circonstances, pour lesquelles vous affectez tant de mépris, sont quelquefois de la plus grande importance, et que l’éducation, par conséquent, ne peut précisément être la même pour deux hommes. Or, comment se peut-il, après avoir si authentiquement reconnu l’influence des plus petites causes sur l’édu-