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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/191

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DE L’HOMME,

l’éducation ne subsiste que de petites qualités aux grandes données par la nature, croit en conséquence l’éducation nuisible (19), doit aussi par fois se faire l’apologiste de l’ignorance. Aussi, dit M. Rousseau, p. 163, t. V de l’Héloïse : « Ce n’est point des livres que les enfants doivent tirer leurs connoissances. Les connoissances, ajoute-t-il, ne s’y trouvent pas ». Mais sans livre les sciences et les arts eussent-il jamais atteint un certain degré de perfection ? Pourquoi

    un certain nombre d’hommes de caractere. Pourquoi n’en voit-on communément que dans les pays libres ? C’est que ces pays sont les seuls où les caracteres puissent se développer. Mais le moral pourroit-il s’opposer au développement d’une cause physique ? Est-il quelque maxime morale qui fasse fondre une loupe ?