ignare, égoïste, poltron, empoté, crédule, malencontreux, l’obèse qui conduit l’auto, se fait gifler par le mari et sert de repoussoir à M. Victor Boucher !… Quelquefois il console une amoureuse blessée ; il arrive en effet que le théâtre ressemble à la vie…
L’un d’entre vous me comprend, messieurs…
Mais, quoi qu’il arrive, et pas plus sur la scène qu’ailleurs, les gros rigolos ne feront jamais pleurer. Les gros rigolos ! Au fond, l’immense foule des maigres les hait et les jalouse. Voilà la rançon d’un teint frais, d’une bouche vermeille, d’un visage plein et reposé.
Ah ! les maigres, les vrais maigres ! Ceux qui portent de petits gilets de premiers communiants sur des poitrines en pains de sucre ! Qui dira jamais l’éloquence des regards de basse envie que ces gens-là coulent sur nos rondeurs ? Ils sont féroces.
L’un d’eux, une espèce de héron doucereux,