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Page:Henri Deberly Le Supplice de Phèdre 1926.djvu/152

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LE SUPPLICE DE PHÈDRE

l’apaisement faillit buter sur cette question, la plus insidieuse, et déjà toutes ses craintes reprenaient leur force. Mais la confiance avait trop fait pour l’abandonner. Fulgurante, et si simple, une réponse lui vint : « La belle malice ! Que je suis stupide ! Elle le flatte. »

Jusqu’au milieu du jour suivant, elle s’en contenta. Tout à coup, vers cinq heures, Marc tira sa montre et commença de s’agiter avec impatience. Pour lui faire oublier la scène de la veille, sa belle-mère l’entraîna au Sémiramis. Mme Aliscan s’y trouvait. Sans ressentir de sa présence nulle espèce d’humeur, Hélène se mit consciencieusement à l’examiner, se demandant par où cette femme pouvait flatter Marc. Elle dansait à merveille, oui, c’était certain. Mais quelle folie de déclarer qu’elle était gracieuse ! Tout au plus avait-elle de la légèreté. Ce qui frappait dans sa personne, même assez vivement, c’était, sous la réserve, un air moderne, comme si, des mœurs de notre époque, elle avait tout pris, excepté l’indécence et le ton vulgaire. À la voir d’ensemble, elle plaisait. Regardée en détail et sans prévention, elle éloignait par son visage trop couvert de rides, mais offrait une silhouette agréable au siècle. Voilà, du moins, ce qu’en face d’elle concluait Hélène qui s’appliquait à la juger de l’œil le plus froid. Cependant, son esprit, sourdement inquiet, ne laissait pas de s’absorber dans une lente recherche et méditait sur les données de cet examen. Il s’y faisait un rapprochement entre elle et cette femme, considérée