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Page:Henri Deberly Le Supplice de Phèdre 1926.djvu/53

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LE SUPPLICE DE PHÈDRE

connaître et que je t’ai dites pour ton bien. J’aurais agi contre toi-même si je m’étais tue. Allons, mon loup, sois raisonnable ! As-tu quelque idée ?

— Non, fit-il d’une voix sourde, en haussant l’épaule.

— Réfléchis un peu…

— Vraiment rien !

— Eh ! bien, alors, déclara-t-elle, tu vas faire ton Droit !

Ses beaux yeux glauques avaient repris leur autorité et leurs regards semblaient fouiller les prunelles de Marc.

— Ah ! fit-il, vous croyez que c’est mon affaire ?

Elle eut du mal à réprimer un sourire de coin.

— C’est surtout facile, mon chéri ! Je ne sais qui définissait le diplôme de Droit : « Une peau d’âne qui s’adapte à toutes les carrures. » Cependant, il n’est pas sans utilité. S’il ne conduit à rien du tout, il ouvre mille portes. Tu le verras, dit la jeune femme, répondant à Marc dont le visage, à cet instant, reflétait un doute, quand tu seras d’un âge à prendre une situation ! Les études que l’on fait sont assez variées. Et puis, tu auras du temps libre et tu pourras le consacrer à ta chère peinture !

Elle se leva.

— Nous sommes d’accord ? Tu ne regrettes rien ?

Marc balança la tête.

— Non, petite mère !

De fait, le point était réglé. On n’en parla plus. Marc éprouvait du soulagement et même du