coup férir, sans se battre. — Amoiss di kanon : étoupille.
Amoli, v. (J’amolih, no-z-amolihan). Amollir, rendre mou et maniable. — Li choleûr amolih li çair : la chaleur amollit la cire. — Mett dè kûr è l’aiw po l’amoli : mettre du cuir dans l’eau pour l’amollir. — Li vèie dibôrdaie amolih li korech : la vie dissipée amollit, énerve le courage. Voy. Ramoli.
Amolihech è Amolihmin, s. Amollisement, action d’amollir. Voy. Ramolihmin.
Amon (Enn), prép, et adv. Voy.
Enn-Amon.
A-mon, prép. Chez, dans la maison de, au logis de ; parmi.
— Siervi a-mon l’maïeûr : servir chez le bourgmestre.
— Ovré a-mon Wâti : travailler chez Walthère.
— A-mon lè gin : chez l’étranger, chez autrui[1].
Âmoné, aie, s. Celui qui reçoit beaucoup d’aumônes[2].
— On pôv aveûl k’è foir âmoné : un pauvre aveugle qui reçoit beaucoup d’aumônes.
— Ciss mâlureûss affligèie ess-t-âmonaie kom i fâ : on est fort charitable envers cette pauvre impotente.
Âmoné, v. (J’âmonaie). Framboiser, accommoder avec du jus de framboises.
— Âmoné dè gruzal, dè cèlîh : framboiser des groseilles, des cerises, les accommoder avec du jus de framboises.
Âmonech, s. Action et manière de framboiser.
— L’âmonech di certin fru lè rin pu glo : certains fruits deviennent delicieux lorsqu’on les framboise.
Âmoneû, eûss è ress, s. et adj. Personnage charitable, qui aime à faire l’aumône.
— C’ess-t-on grand âmoneû, il ess-t-akoncoisté di to lè bribeû : c’est un homme fort charitable, il est acosté de tous les mendiants.
Âmonî, s. Aumônier, prêtre attaché à un corps, à un établissement pour dire la messe, les prières, etc. ; chapelain.
— L’âmonî d’on régimin, d’inn ospitâ, d’inn prîhon : l’aumônier d’ régiment, d’un hôpital, d’une prison.
Âmonî, s. Mûrier, arbre dont le fruit, appelé mûre, est la réunion d’un assez grand nombre de petites baies charnues.
— Neûr âmonî : mûrier noir.
— Blan âmonî : mûrier blanc.
— Roch âmonî : framboisier, arbre qui porte les framboises.
— C’ess-t-ôrdînairmin avou dè foïe di blan âmonî k’on noûrih lè viair a sôïe : c’est ordinairement avec des feuilles de mûrier blanc qu’on nourrit les vers à soie.
Âmonîr, s. Aumônière, sorte de bourse qu’on portait anciennement à la ceinture.
Âmonitt, s. Ammonite, coquille fossile qui ressemble à une corne de bélier ; corne d’ammon.
— On troûv baikô d’amonitt divin lè tèrin châsleû : on trouve beaucoup d’ammonites dans les terrains calcaires.
Âmônn, s. Aumône, ce qu’on donne aux pauvres ; charité.
— Fé ou dné l’âmônn : faire ou donner l’aumône.
— Dimandé l’âmônn : mendier, demander sa vie, demander la caristade, la passade.
— Ess so l’âmônn dè pôf : être à l’aumône de la paroisse, être inscrit au tableau des indigents.
— I drôb l’âmônn â pôf : il dérobe l’aumône aux pauvres.
— L’âmônn è l’meieû d’tott lè priîr, el rèiûcih todi : l’aumône est la prière par excellence, elle atteint toujours son but.
Âmônn, s. Mûre, fruit du mûrier.
— Neûr âmônn, blank âmônn : mûre noire, mûre blanche.
— Roch âmônn : framboise.
— Âmônn di hâïe : mûre sauvage, fruit de la ronce.
— Sirôp d’âmônn : sirop de mûres, sirop de framboises.
Amonté, v. (J’amontt, no-z-amontan.)
Monter de ce côté-ci.
— Li cinsi va-t-amonté adlé no-z-ôtt : le fermier va monter vers nous.
Amontech, s. Guindage, action d’élever les fardeaux au moyen d’une machine.
— L’amonteg dè grozè pîr al kopett dè batimin ess-t-on mâlâheie ovrech : le guindage des grosses pierres au haut des bâtiments est une opération laborieuse.
Amonucion, s. Munitions, vivres, provisions.
— Pan d’amonucion : pain de munition, pain qu’on distribue aux soldats.
— Fizik d’amonucion : fusil de munition, fusil de gros calibre avec baïonnette pour les fantassins.
— Batai d’amonucion : flûte, vaisseau chargé de vivres.
Amonucioneû, S. Munitionnaire, celui qui fournit les munitions aux troupes ; fournisseur.
— Baikô d’amonucioneû s’on fai lè deû krâ : beaucoup de munitionnaires ont grassement émolumenté, ont fait leurs orges.
Amor, s. Amour. Voy. Amoûr.
Amorègî, v. (J’amoreg ou j’amorèjaie, no-z-amorèjan). Amouracher, engager dans de folles amours.
— Ji n’sé ki l’a-t-amorègî di ciss-t-ènoçcaînn la : je ne sais qui l’a amouraché de cette nigaude.
— S’amorègî d’inn laitt mâcèie feum : s’éprendre d’une passion folle, s’assoter d’un vilain souillon de femme.
Amoucî, v. (J’amouss, no-z-amouçan).
Sortir, déboucher.
— Li ciair a-t-amoucî