kwiss di hairon : il a des cuisses héronnières, des cuisses rudes, sèches et maigres.
Haironet, s. Héronneau, petit héron.
Haironîr, s. Héronnière, lieu où les hérons se retirent et font leurs petits.
— On-z-a vèiou n’haironîr è boi : on a vu une héronnière dans le bois.
Haïss, s. Coumailles, roches de mines où la houille est divisée.
Haïss, s. Ecailles à la peau.
— Mè deû pogn, ci n’è k’on haïss : mes deux poings sent tout couverts d’écailles.
Haïss, s. Ardoises concassées.
— Fé inn aiss avou dè haïss : faire un âtre avec des ardoises concassées.
Haïss, adj. Lamellé ou lamelleux.
Voy. Haïeû.
Haitèiemin, adv. Sainement, en bonne santé, dans un état salubre ;
d’une manière originale, dérisoire ;
adroitement, solidement, parfaitement.
— Po viké haitèiemin, i n’fâ fé nol ekcet : pour vivre sainement, il faut éviter les excès.
— Vola n’ovrech k’è haitèiemin fai : voilà un ouvrage qui est fait de main de maître.
— Soula è haitèiemin brôdî : cela est singulièrement bousillé.
Haitî, èie, adj. Sain, salubre, en bon état.
— Haitî tin : temps sain.
— Haitèie abeûr : boisson saine, médicinale, prophilactique.
— Ess haitî kom on pèhon : être frais comme un gerdon.
— Haitî piel, haitî govion : fin merle, adroit compère ; original ; maître fourbe.
Haitîsté, s. Salubrité, état salubre, disposition favorable pour la santé.
— Li ralârgihmin dè row fai baikô po l’haitîsté : l’élargissement des rues contribue à la salubrité.
— Noss dokteûr a fai on lîv so l’haitîsté : notre médecin a composé un traité d’hygiène.
Hak, s. Grande arquebuse.
Hakin, s. Valet.
— Li borgeû va dvan l’hakin : le bourgeois (le maître) passe avant le valet.
Hakinnrèie, s. Valetaille ; langage, manière de la valetaille.
Hakoû, s. Haccourt, commune du canton de Fexhe-Slins, à 11 kil. de Liége. Pop. 1,350 hab. Sup. 728 hect.
Haksel, s. Paille hachée pour les bestiaux.
— Fâtt di foûr è d’avônn, lè jvâ magnet del haksel : à défaut de foin et d’avoine, les chevaux mangent de la paille hachée.
Haksèleû, s. Hache-paille, instrument pour hacher la paille qu’on donne aux bestiaux.
Hal, s. Alte ou halte, pause que font les gens de guerre dans leur marche ;
interjection pour arrêter quelqu’un ou pour lui imposer silence.
— Fé n’hal â prumî viech : faire une halte au plus prochain village.
— Hal, c’ess-t-acé ! Alte-là, cela suffit !
— Fé hal divin on pôr di mér : faire escale dans un port de mer.
Hal, s. Halle, place publique couverte, pour le marché ;
boucherie, halle aux viandes.
— Magnî del châr del hal : manger de la viande de boucherie.
— Marchan del hal : hallier, marchand des halles.
— Ess loukî kom on chin el hal : être vu comme un chien à la boucherie, comme un chien dans un jeu de quilles. Voy. Halî.
Hâl, s. Échelle, deux montants de bois traversés par des bâtons pour monter et descendre.
— Dob hâl : échelle double.
— Monté so l’hâl : monter à l’échelle.
— Monté avou n’hâl : escalader, monter par escalade.
— Dihinde ju d’inn hâl : descendre d’une échelle.
— Hâl di koitt : échelle de corde.
— Hâl di chèrett : ridelles, côtés d’une charrette faits en forme de rateliers.
— Chèrett a hâl : charrette à ridelles.
— On n’sâreû alé â cîr sin hâl : à l’impossible nul n’est tenu. Voy. Hâlé.
Hâl, s. Vents septentrionaux du mois de mars.
— Lè hâl di mâss on fai dè toir â pti-z-ahan : les bises de mars ont nui aux petits semis.
Halbâr, s. Hallebarde, pique avec un croissant de fer ;
esponton, demi-pique d’infanterie ; pertuisane.
— Manch di halbâr : hampe d’une hallebarde.
— Lè haieduk dè-z-èglîss poirtet dè halbâr : les suisses des églises portent des hallebardes.
Halbârdî, s. Hallebardier, qui porte la hallebarde ;
piquier.
— On n’veû pu dè halbârdî ki d’vin lè-z-èglîss : on ne voit plus de hallebardiers que dans les églises.
Halboté, v. (Ji halbott, no halbotan).
Brandiller. Voy. Halkoté.
Halbott, s. Casse-cou, mauvaise voiture.
Halboüî, v. (Ji halboïe, no halbouïan).
Chanceler, être peu ferme sur ses pieds, pencher de côté et d’autre comme si on allait tomber ;
vaciller.
— Rivni d’al fiess to halhouïan : revenir de la fête en chancelant.
Halbouïa è Halbouïeû, eûss ou ress, s. Barguigneur, qui barguigne, qui hésite, qui a de la peine à se déter-