Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mary, lequel est tout sain et saulf. Le capitaine Navailles[1], que je depesche par delà, vous desduira comme avons eu bonne raison de ces paillards de Cahors. Vostre mary ne m’y a quitté de la longueur de sa hallebarde. Et nous couduisoit bien Dieu par la main sur le bel et bon estroit chemin de saulveté, car force des nostres que fort je regrete sont tombez à costé de nous. À ce coup, ceulx-là que savez et qu’avez dans vos mains seront des nostres. À ce subject je vous prie de bailler à mon dict Navailles lettres et instructions qui luy seront necessaires, dont je vous prie bien fort luy aider à me gaigner ceulx-là et leurs amys, les asseurans du bon party que leur feray. Et de telle maniere que desirerez je vous recognoistray ce service, d’aussy bon cœur que je prie Dieu, ma Cousine, qu’il vous ayt en sa saincte garde.

Le bien vostre à vous servir,


HENRY,
  1. François de Bonnail, seigneur de la Beaume et de Navaille.