jamais ; ne voulant obmettre à vous dire, Madame, que tout ainsy que je ne vous peux procurer un plus propre interprete de mes affections que le dict sieur de Segur, ainsy ne pouvez-vous choisir personne, mesme entre vos subjects, plus affectionné à prescher vos vertus. Il n’y a que une chose en quoy je me pourrois plaindre de vous, Madame, quelque assurance que vous me donnez de sa fidelité : c’est que j’ay occasion, par ses propos, de croire qu’il a esté gaigné et corrompu par l’honneur et la faveur qu’il a receue de vous ; dont toutesfois je ne suis deliberé d’entrer en jalousie, d’aultant que mon intention est que vous croyés que le maistre estant vostre, tous mes serviteurs soyent pareillement à vous, et desdiés à vostre service. Et parce que j’espere depescher bien tost l’un des miens vers vous, je ne vous ennuieray de plus longue lettre, laquelle je ne puis finir, pensant parler à vous mesmes : et vous supplieray, Madame de croire qu’il n’y a personne au monde dont vous puissiez faire plus d’estat que de
serviteur et frere,
Orig. autographe. — Biblioth. de l’Arsenal. Recueil d’autographes.
Monseigneur,
Voyant les pratiques et sollicitations des auteurs des ligues continuer et s’eschauffer plus que auparavant en ce gouvernement, j’ay pensé que je feroy faulte à mon devoyr et au bien de vostre service, si je n’en donnois bien particulierement avys à Vostre Majesté ; c’est pourquoy j’ay depesché presentement le sr baron de Salignac, bien instruict de tout ce qui se passe par deçà et que je connoy importer