DU ROI DE NAVARRE. i 89 que je rn’asseurois que sa ce dernier traicté elle n’arresteroit rien au prejudice des edicts de pacification ny deceluy qui na jamais eu rien plus chier que la fidelité et Pobeissance des commandemens de Vos _ Majestés._Ceulx que j’ay par delà vous ont faict les tres humbles re> ` monstrances que la justice et raiso11 requeroit. Ce nonobstant, j’en— tends que la paix est faicte sans moy et contre moy ; ce que je trouve bien dur et qu’il faille que, pour estre demoure fidele auservice de i mon Roy, on joigne maintenant ses forces à celles de ses ennemis pour me vouloirruiner. Toutesfois, je ne pense poinct, Madame, que ` ce soit Yintencion de Vostre Majesté, et attendray sur icelle 'qu’elle mg declare la volonté du Roy et la sienne, à laquelle je mectray peine de me conformer aultant que le bien de cest Estat et les services de Vos Majestés, qui me sont plus cbieres que la vie, le pourroient re- querxr. _. - `Vostre tres humble et tres obeissant fils, subject et serviteur.
1585.--- 15 JU[LLE ;I‘.I i I i i Imprimé. —Hist. gén. de Languedoc. par dom Vaissèrz, ti V, preuves, col. 298. ° ' [A MESSRS LES CONSULS DE CASTRES.] Mess", Par ce que j’ay sceu que ceux qui sont auteurs des ligues. et conspirations —n'agueres dressées contre la personne du Roy mon seigneur et l’Estat de la France, et se sont eslevezen armes soubs divers pretextes, qui à la fin ontforcé et contrainct le Roy, mon dict seigneur, abusent de sa bonté et de Yaffection qu’il a' au repos, com-me de leur accorder leur injuste demande, i j'ay bien voulu vous en advertir par la presente, et pour Faffection particuliere que j’ay en vostre endroict, vousprier de penser à, vostre seurete et conser- vation, et vous fortifier et munir de ce qui vous est nec_essaire contre les dicts desseings et entreprinses des dicts conjurez, sans y obmettre aulcune chose..l’ay donné le mesme advis, non seulement a ceulr LETTRES HENRI IV. II. i 12
