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LETTRES MISSIVES

` et dont l’on sien peut passer, pour estre employé à ce qui est neces- U saire : à quoi nous desironsestre assistez de vostre sage et prudent, conseil. A . Et par mesme moyen en faudra adviser où se _pourra recouvrer ailleurs ce qui ne se trouvera en nosfinances, voulans esperer quetous nos bons subjects, qui cognoistront par effect nostre ferme resolution de faire despenseret employer tous les secours qui nous sera faict et ce qui sera advisé de prendre en nos finances à la conservation de l’Estat ' et non ailleurs, suivant la resolution qui en sera prinse en la dicte ase ` semblée, se disposeront volontiers à nous accommoder pour un temps de quelque petite partie de leurs moyens, pour sauver le surplus, avec leur patrie, de la conservation de laquelle despend celle de leurs hon- neurs, de lem vie, de leurs femmes et de leurs enfans ; ce que nous eussions volontiers faict representer en une pleine assemblée d’Estats generaux de- ce Royaume, si ces armées et efforts de nos ennemys pere mettoient que fon peustdifferer plus longuement de pourveoir et re- ` medier au mal qui nous presse si violemment : ce que differant à un autre temps, nous vous dirons que nostre `intention est, attendans la venue des dicts Estats, de faire cesser tous ces desordres au mieux et le_ plus tost qu’il se pourra, et qu'en la convocation que nous avons presentement ordonnée soient faicts les mesmes reglemens et reforma- t_ions_, en ce qui concerne principalement la police militante, fordre, distribution de nos finances, que si l’affaire estoit traictée en pleine as- semblée des dicts Estats generaulx ; voulans esperer, moyennant la grace de Dieu, en laquelle nous avons tousiours mis nostre fiance, que se presentant devant nous farmée espagnole, elle en rapportera le mesme traictement qu’elle a faict cy-devant quand elle s'est voulu re- ~ souldre au combat, N_ous avons esté fespace de sept mois au siege de la Fere, que fennemy a mieulx aimé laisser prendre à sa veue que de s’obliger au combat. Nous contribuerons franchement, pour mettre fin à ceste guerre, nostre peine, tous nos moyens, nostre sang et nostre propre vie, dont, quand il s’est agi- de conserver l’Estat, nous ne fusmes jamais chisches, nous promettans la mesme affection et loyale assistance