[ SOMMAIRE HISTORIQUE. . xv De retotu à ontainebleau le,13 Henri IV y voit arriver, le sur- I lendemain, Biron, qu’il nlattendait guère plus, après tousles ordres qu’ il lui avait donnés successivement depuis deux mois. Il Tadjure àplusieurs _ reprises de faire un aveu complet, promettant de lui pardonner à cette _con— . dition. Il lui fait ensuite donner le même conseil parle comtede Soissons ; mais le maréchal, à quila Fin venait depersuader que le Roi n'avait aucune . I preuve, se reiiuse à tout aveu,- et s'emporte même. contre de tels soupçons. _ Le’soir du lendemain de son arrivée, sortant du jeu de lab Heine, il est arrêté ainsi que le comte d’Auvergne, son-complice. Uaflaire s’instruit dans les formes., Le Roi retourne a Fontainebleau, prêt à- passer en Bourgogne à s’il s'y 'faisait quelquelsoulèvement ; mais le maréchal de Lavardin, qu’il y avait envoyé aussitôt après Tarrestation de Biron, n’y rencontre aucune résis- tance aux ordres du Boi. De retour à Paris au milieu de juillet, Sa Majesté reçoita Saint—Maur les parents de l’accusé, conduits par M. de la Force ; mais tout ce qu'ell.e accorde à leurs prières est laliberté de solliciter les juges. Le 27, Biron comparaît devant le‘Parlement (ou aucun des pairs de _ _ France n'avait voulu venir siéger}; il subit son interrogatoire-, auquel il.ré- l pond avec une admirable éloquence`. Le 2 9, il est condamné, à Tunanimité, ` a avoir la tête tranchée en place de Grève. « Le Boi, dit Pérénxe, sous pré- text_e’de faire grâce à ses parents, mais craignant en e[l’et quelque tumulte, parce'qu’il était fort aiméldes -gens de guerre etavait grand nombre d’amis I — à- la cour, commua le lieu de Texécution, et voulut qu’elle sejlït dans la Bas- tille ; » L’arrêt est ainsi exécuté, le 3 1 juillet. Bellegarde est nommé lieutenant- général au gouvernement de Bourgogne, sous le Dauphin,' gouverneur. Au commencement d'août, un camérier du Pape ramene au lloi les gen- r tilshommes de M ; de la Bochepot, aijrêtés à l’ambassade de France- l'année précédente, et que le S. P.— s`était lait remettre parle roi d’Espagne. lIenrilV promet au Pape d'envoyer procha inement à Madrid unautre ambassadeur ; il choisit à cet eH’et M L de Barrault. La seigneurie de Venise accorde l'extra- V dition de ceux des agents de Biron qui se trouvaient surses terres. Le-rece j veur Jousseaume, qui s'était‘eni’ui à_Turjn avec l'a1 gent de sa.recette, ayant étérepris avec lautorisation du duc_ de Savoie, est ramené à Paris et pendu le 20 septembre. Le 27, le baron de F ontenelles, de la maison de Beau- . manoir, un des complices de-Biron, convaincu, en~ outre, de Plusieurs, . crimes atroces, est rompu vii`. Le Boi pardonne à M. de Montbarot, gou- verneur de Bennes, autre complice du maréchal. A la fin du mois, le duc
