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LETTRES MISSIVES
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tost qu’elles ne edifient les gens de bien qui `les entendent et voient. Mon Cousin, il y faut donner ordre, pour esviter qu’il nlen arrive pis à mon service et à vostre frere ; car s'jl continuoit, contre mon desir et ma volonté, à se conduire à l’appetit de ces esprits factieux, comme je seroidcontrainct d’y remédier pour le bien de mon Estat et pour la conservation de mon auctorité, la peine et le scandale en tomberoient sursa personne, et peut—estre sur tout l’Ordre‘; chose que je desire esviter tant qu’il me sera possible, et vous iasseure que je ne pense point que nous le puissions mieulx faire qu’en retirant vostre dict frere, pour quelque temps, hors de mon Royaulme, et pour le moins de ma ville de Paris, ou sa plus longue demeure, accompagnée de sa procedure, donne bien autant de peine et fascberie à ceulx qui luy attouchent et faiment, qu’elle apporte d’audace à ceulx qui me- susent de sa facilité. Par tant je vous prie m'aider à y pourveoir par D le moyen susdict. J’escris derechef au s’ de Sillery, duquel le frere faict encores pis que le vostre, de conferer avec vous, allin d’y ap- porter ensemble ce qui est en vous, comme je vous prie de faire. Au demeurant le dict s' de Sillery vous fera si bonne part des occasions pour lesquelles j’ay advisé d’envoyer ce courrier par dela, que jene vous en feray redicte par la presente, et mlen remettray à ce qu’il ‘ vous en dira, pour vous prier de Yassister en icelles de vostre bon conseil, et de toutle credit que vous aves envers Nostre S*—Pere et le Sacré College, aflin que le tout soit pris en bonne part, et que j.’en reçoive le bien et le contentement qui m’est necessaire, et auquel jlaspire autant, je vous asseure, pour le’salut et repos public ide 'mon Royaume que pour mon particulier contentement : et comme je me promets `ce debvoir et service—là' de vous, mon Cousin, je ne vous en feray plus expresse recommandation, etprieray Dieu qu’il vous ayt en sa saincte garde., Esoript à `Paris, le xxviijour de may 15gg. U f 1 • T h HENRY. l il 1 mi maurvuun, _ ', L’ordre des Capucins. i » i i