Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

»DE HENBIIV. 1lL9 mais couché `deux fois en un mesme lieu. Je suis deretour en ceste ville- d’hier seulement, ou je sejourneray sept ou huict jours, et d'icy m'ach’emineray à Blois, où je feray quelque sejour. Ce pendant donnes- — moy advis de tout ce que vous apprendrés m’importer. .I’attends par le retour de mon lacquais amplement de vos nouvelles sur toutes les occurrences de dela. Surtout gardes-vous bien de recevoir ceulx des estats de mon pays ny aultres à me faire aulcune remonstrance sur la I verification de mon edict, car c’est- chose que je ne veux souflrir ; et W faut qu’ils se reduisent à m’obeîr, et considerer que j’ay laict le tout pour le bien general des uns etdes aultres. Donnés-moy advis de la reception de la presente par la voye de la poste de Dacqs. A Dieu, Mons' de Caumont, lequel je prie vous avoir en sa garde. Ce»xv1_]° juil- let, à Orleans. ‘ _ , HENRYL _ 1599. — 2A w1Li.E r.—¢, l". i ` ‘ I Orig. — Manuscrit appartenant à M. l’abbé Caron., à 'Versaîlles. ` 'A MON COUSIN CARDINAL DE JOYÉUSÉ, U p i_ pnorncwrun en Mns Armmns en doom DE iiorm. i . ` 9Mon Cousin, Vous-avesibeaucoup liaict pour mon service davoir remonstre à Nostre Sainct Pere la consequence quetire aprés soy la i liberte que prennent les predicateurs de traicter de toutes sortes de matieres, comme _j’ay aprinspar vostre lettre du dernier du ‘mois passe que' vous aveslaict tres sagement, meu de vostre pieté et pru- _ - dence accoustumée et du singulier et special desir que vous aves eu de me contenter etiservir ; dont je vous remercie, et vous asseure ' ~ que vous n’aves pas moins faictpour le repos de vostre frere et pour tout l’Ordrei, que pour moy ; car j’eusse esté contrainct d’y mettre la main par aultre voye, _ n’y ayant rien qui soit si contraire au com- mandement et au service de Dieu, que de vouloir irriter et esmou-