Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/230

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DE HENRI Il/`. 209 I paiement quand il sera question de ce faire aux despens d’un aultre ; je me contenteray seulement 'de faire les choses‘bonnes, comme lay eu peine de» faire jusqu°à present._Ce sont aussy les armes avec_ les- quelles j’ay, en party, _vaincu_le's artifices et insinuations de ceuliç qui m’ont voulu souvent priver des bonnes graces de Vostre Saincteté ; dont je me suis si bien trouvé, que, quoy qu’il arrive, je ne les' chan- geray à d’aultres. I i, ~ I _ _ Vostre Saincteté apprendra donc, tant par le projet que par l’isseue de ce qui s’est_passé entre le duel et moy, lavreverence que jlay portée aux exhortations et volontés de Vostre Saincteté et le devoir auquel je me suis mispour composer amialilement le diflerend du dict marquisat de Saluces, comme ilest enfin advenu, suivant le desir de Vostre Sainc— teté, de laquelle je favoriseray tousjours d’aussy bon cœur les-saincts A et genereux desseings pour la propagation du nom chrestien, que je procureray etrechercheray mon proprejbien, tant_i_e desire contenter Vostre Saincteté, laquelle croira pareillement, s’il_luy plait, que je n’ay i conseillers ny serviteurs qui ne me secondent volontiers en ceste delibe ration ; _et quand quelqu’un dieux soublieroit tant que d’en user aultre— ment,« je ne Yendureroisiatilctinement. J’ay appris aussy à distinguer les bons d’avec les mauvais conseillers. Par tant, je supplie Vost_re Saincteté W de n’ad_iouste1€ foy aux rapports, et_de _s’arrester à mes œuvres, que je t dirigeray tousjours par le droict chemin de la raison, comme celuy que . je sçay qui me sera tousjours plus honorable 'et—`utileÃque tout aultre, .et i qui me peut maintenir plus seurementaux _honnes.g1*aces de Vostre _ Saincteté, laquelle je supplie de tout mon cœur,. puisqu’il luy a pleu ‘ i estre cause de l’accord qui a esteifaict entre le duc de Savoye et moy, Elle veuille aussy employer son auctorité pour asseurer deplus ` en plus nostre amitié et hon voisinage, protestant à \Vostre Sainctete que je nedesire rien plus que de vivre enbonne amitieet concorde avec tous mes voisins, et dladvancer de toute mapuissance les saincts, ` desseings de Yostre Saincteté, comme luy a tousjoursdict mon, dict ambassadeur, _qui le confirmera encore à Vostre Saincteté,~ luy presen- tant malettre, _ laquelleje supplie Vostre Saincteté de recevoir en bonne — LETTRES DEI HENRI IV. V. fl']