de Savoye se remue, je ne veulx pas manquer de me trouver icy
pour le recevoir. Je laisse .icy,~ ce pendant, mon cousin le comte de
Soissons pour conduire mon armée, ou chacun de nous laisse ses
' armes et ses chevaux. Je fais estat de pouvoir estre en Avignon le xxv
ou xxv1°. Je vous prie de vous y trouver, aflin de nraccompagner à
aller rencontrer ceste bonne compagnie. Sur ce, je prie Dieu, mon
Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript à Chambery, ce
XIXe octobre 10COÃ - . _
_ . — HENRY.
i I U I FORGE']`.?
_ i 1600. ¢ 20 0croBnE.—l"°.
_ Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9080, fol. 88. _
. Cop. — Suppl. f’r. Ms. l009 2. .
U [AU CONNÉTABLE.] ‘
Mon Cousin, Je vous avois hier mande ma resolution sur mon
acheminement à Marseille, lequel j’avois commencé aujourmlhuy, ayant
faict clés ce matin partir la meilleure partie de mon bagage ; mais à
mon lever _i’ay au unadvis de bon lieu comme le duc de Savoye avoit `
desjà assemblé les Espaignols du comte de Fuentés et les regimens
qu’il avoit laict lever sur l’estat de Milan, et qu’il debvoit commencer a
marclierle xxv° pour venir droict à Montmeillan, sur l’opinion qu’il_ avoit
de mon dict acheminement et de llafloiblissement de l’ar1née par mon
absence, comme il n’avoit pas mal discouru, caril est bien certain
que, en partant de l’armee, ien amenois plus de mille bons chevaux.
Ce que ayant bien considere, j'ay` esté contrainct de revenir dlopinion
et ine resouldre, quoique à grand regret, de manquer plustost un peu
d’honnesteté, que de Faillir a ma reputation ; et par tant de mlarrester icy
jusques à tant que la capitulationdu dict Montmeillian ayt eu son eH’ect.
Il faut, mon Cousin, que vous suppleés à mon absence, et que vous
me faictes ce service d’aller à Marseille faire la reception de la Royne i .
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LETTRES MISSIVES