. j’ay à vous dire pour ceste fois : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous
_ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le xv° jour de feb-
vrier 1601. . s p L
HENRY. ‘
. '— ronciar. L
i - [160].] — 15 riâvnnsa. —=.]I”“°. '
Orig. — Arch. du Mont-Cassin, Ms. contenant la correspondance du cardinal Pierre Alclobrandini,
i v n° 9. Copie transmise par M. Noël Desvergers. À _
A MON COUSIN LE CARDINAL ALDOBRANDINÃ L
Mon Cousin, lay veu par vostre lettre, et ce que _i’ay entendu de '
. la creance du comte Ottavio Tossary, la bonne opinion que vous aves
que le bruit qui a couru que le duc de Savoye refusoit de ratilier le
traicté n'auroit pas delfect, et qu’au contraire il reussiroit infaillible-
ment ; J’en seray bien aise et le desire, ` puisque cela importe au- repos
public ; mais quand il en adviendroit aultrement, ce ne me seroit rien
d’in espe1 é, ayant tousjours recogneu tant d’incertitude aux resolutions
du dict duc de Savoye, que j’en tiens celle cy capable comme les au-
tres. Ce qui m’en desplait le plus est la peine que vous en prenés,
laquelle vous n’avés pas méritée, ny moins qu'il mist en suspens vostre
traicté, pour luy avoir procuré un si grand. bien que celuy que vous
luy aves faict, ne pouvant nier que vous ne l’ayés tiré du plus mau-
vais pas ou il se soit jamais trouvé, dont il—est tenu principalement A
au Pape et puis à vous ; Car, sans la reverence que jlay rendue. aux
_» intentions de Sa Saincteté Jet falfection particuliere que je .vous porte,
et que j’ay desire que vostre voyage succedast à vostre contentement,
il estoit en peril de courir une tres mauvaise fortune, ce qu’il recog-
noistroit bien mal s’il vous faisoit ceste injure publique de n’approuver
` ce que vous avés traicté pour luy. Je serois à cest egard marry qu’il
le list, mais pour tout aultre je ne m’en mettray. en peine. Cependant,,
_ allin qu’il ne manque rien de ma part pour llaccomplissement du dict
traicté, et encore principalement pour vous complaire, jiay accordé la
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DE HENRI IV.
