Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/463

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438 - i _LETTlÉtES MISSIVES . mois, vostre arrivée à la fontaine de Mayenne et des bonnes preuves et tesmoignages que l’on vous a racontez de la vertu et propriete de ceste eau, que je desire vous estreencore plus utile_qu’elle n’a esté à aulcun aultre ; car vous prolongeant vos jours en santé, c’est tenir tous- joursles miens en plus de repos et.contentement.‘J’ay trouvé bonne ` laxproposition que vous faictes, puisque vous vous trouvés porté sur les lieux, de tenir vous mesmes, avant que d’en partir, les estats de la province, dont j'ay ordonné que les_commissions vous soient promp- tement envoyées ; mais je ne vouldrois pas que cela reculast de beau- . coup vostre retour par deçà, ` que je desire singulierement. Je m’as- seure que vous n’oublierés en la dicte assemblée des estats, de leur représenter lesijustes, mescontentemens que _j’ay dela longueur qui a esté tenue en la levée des xxx mil livres qui avoient esté accordées pour les despenses de mon mariage, comme à la verité feffect ne respond point à la franchise et bonne volonté avec laquelle ilsen firent l'oflire et la promesse. Je vous prie d’en faire resouldre fimposition, et qu’elle soit, s’il est possible, plus advancée que les aultres, parce que le re- tardement du payement des assignations levées sur les dictsvdeniers importe beaucoup à mon service. Pour le regard du cbasteau de Bo ; cbemaure', puisqu’il.y a arrest de mon conseil pour le faire remettre entre 'les mains de mon cousin le duc de Montpensier, je trouve bon qu’il soit executé. Cela ne portera poinct de prejudice aus" de Pe- rault, quïil ne soit remboursé de la despense qu’il verifiera avoirfaicte pour mon service, dont aussybien fusufruictier ne pourroit estre tenu. Nous `n’avons, icy rien de, nouveau, que facbeminement des troupes , qui vont en Flandres, dont ces chaleurs icy n’augmenteront pas le nombre, car _j’ay sceu par ceulx qui lesont veus, qu’ils trainent avec eux beaucoup de malades, specialement des Napolitains ; et sera ma— l’Hisé qu’ils arrivent en tout plus de cinq mille auprés de farchiduc, qui neantmoins faict grand bruit de cesecours`, et sur lequel il fonde principalement l’eH’ort` qu’il pretendfaire à Ostande, qu’il doibt assie- ger. De moy, je suis tousjours en opinion de faire mon voyage de Blois, et n’y .a eu dispute, sinon que la Royne y veult aussy venir