Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/255

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DE HENRI IV. 243 i voyage de Poictou, pour lequel je vous donneray le temps que nous jugerons necessaire affin de le rendre utile, que de l’advis que Mon- tauban nous a donne des lettres de Constans et du s’.de Parabelle, de la proposition du comte de S‘ Paul et du faict qui concerne le s' de Villars. Cependant vous m’aves fait plaisir de n’avoir permis que l’ar— rest qui a este donne pour le taillon de Tolouze, estant contraire à l'accord que vous sçavés que _j’ay faict avec ceux du pays de Langue-, doc, ayt esté delivre ; car je ne veux qulil ayt lieu, d’autant qu’il fau- droit que je rendisse Yargent que _i’en ay receu, et ma femme aussy I pour le bastiment de Monceaux, chose que je rfentends pas faire. Et vous diray qu'il me semble que l’on ne devoit, sans vous, resouldre le dict arrest en mon conseil, saichant, comme l’on scait, combien _i’ay affectionne le dict accord. Quant au differend qui est entre Montauban et Drouart, tout bien considere, je desire preferer le premier à l’autre, cestuy-cy estant pousse et assiste des anciens receveurs, lesquels nou.s ne devons lais- ser rentrer dans ce maniement, pour les raisons qui nous ont meu de les en deposseder. Il me semble anssy que c’est vostre advis ; partant vous pouves conclure ces deux dernieres affaires devant que de partir, et suffira que vous soyes icy mardy ou mercredy et ceux de mon con- seil des finances ; mais aussy je vous prie vous y rendre tous en ce temps-là; et quand vous y aures demeure sept ou huict jours, vous pourres retourner à Paris pour asseurer ce que vous y aures laisse imparfait. Je vous promets que je vous y suivray si tost que j’auray faict la dicte diette, laquelle, comme j’ay dict, je ne doibs reculer, puisque mes dicts medecins la jugent necessaire pour asseurer ma sante, qui est à present tres bonne, grace à Dieu. Vous feres donc en- tendre mon intention à mon dict s' le chancellier et aux autres de mon dict conseil des finances qui y sont ordinaires (carie ne veux pas qu’il en vienne d'autres), aflin que mon dict s' le chancellier y donne ordre. Je prie Dieu, mon Cousin, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, l xxx° jour d’avril 1 ôolt. I i HENRY. _ 3n .