‘” DE HENRI IV. 259 qu’à les allermir davantage aux conditions du dict traicté, et les faire tenir plus Fermes en ce qu’il y a à debattre et conclurre, j’estimerois ce propos bien employé. Je remets donc à vostre prudence d’en user ainsy que vous jugerés estre à faire pour le mieux. Je prie Dieu, Mons' de Beaumont, qu’il vous ayt en sa sainte garde. i HENRY. ~ [1604.] — 2l ; wmv. Cop. — Biblioth. de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à Fambassadcur du Levant. [A M. DE BRÈVES.] Mons'" de Breves, Je n'ay rien à vous commander sur vostre lettre i du 1_]° de may, que j’ay receue le XV]-lc du present, puisque les neces- . sitez et altaires qui combattent Yempire de ce Seigneur sont telles que mele representés par icelle. Aussy avons—nous advis qu’ils conti- nuent à rechercher la paix par tous moyens ; et peut-estre qu’ils feroient sagement de s’y resouldre comme il faut, puisqu’ils ne peuvent resister à tant d’ennemys ensemble. Au reste, je ne doubte point que l’on ne rencontre de mes subjects partout ou la guerre se fait, car mon Royaume estant en paix dedans et dehors par la grace de Dieu, et nostre nation ne pouvant demeurer oisive, elle cherche par- tout à s’occuper. Au moyen de quoy ils ne doivent se plaindre de moy, s’ils en rencontrent par delà, en tout ce qui s’y fait et s’entre— prend à force d’armes, joinct qu’il y a des princes qui les debauchent et . s’en servent expres en telle entreprise, pour alterer par ce moyen nostre amitié, laquelle est desagreable à tous les autres princes chretiens. _ Encores que je desire, quand le baron de Salignac sera installé par delà en la charge que je luy ay commise, pour vous soulager et donner moyen de revenir en vostre patrie, que vous vous rendiés au- prés de moy au plus tost qu’il vous, sera possible pour me îrendre compte de vostre legation et recevoir de moy le gré que vos services meritent, toutesfoispuisque vous voulés, devant, vo_ir lestlieux saincts 33.
