et Hierusalem, je vous permets de vous donner le contentement de
faire ce voyage, que _j’ay appris par vostre autre lettre du mesme jour
que vous alleotionnés, et suis asseuré que s'il y a moyen dly profiter
pour mon service, vous nlen perdrés l’occasion. J’auray bien agreable
que vous favorisiés autant qu’il vous sera possible le repos et la seu-
reté du Sainct Sepulcre, comme des religieux qui y resident et des
pelerins qui s’y vouent ; mais il n’est à propos que vous passiés par
Rome, devant que vous m’ayés informé de ce qui se passe ; c’est
pourquoy je veux que vousvous aclieminiés droict par deçà, devant
que d'aller ailleurs, et si je juge, aprés vous avoir ouy, qu’il soit
necessaire que vous voyiés Sa Saincteté pour l’advertir des manque-
mens desquels vostre lettre fait mention, alors je vous donneray congé
et moyen de le faire. Jlobmettois à vous faire sçavoir qulayant sceu
estre arrivé en mon pays de Provence un certain marchand envoyé
par le roy de Perse vers moy, je luy ay fait commander de slen
1‘etOu1‘ne1‘, sans l’avoir voulu voir, puisque celuy qui llenvoye fait la
guerre à mes amys et alliez ; dont vous advertirés ce Seigneur et son
grand bassa, en continuant à m’advertir de toutes occurences ; car en
attendant l’arrivée du dict Salignac, lequel pourra partir d’icy à la lin
de ce mois pour s’acheminer par delà, je prie Dieu, Mons} de Breves,
qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Sl Germain en Laye, le
XXIIIJE jour de juin 160li.
` [160£1.]— 26 wm. Cop`. — B. N. Suppl. fr. Ms. 1009-4. (D’après Pautographe qui était dans le cabinet du dernier _ duc de Sully.) y [AU DUC UEPEBNON.] Mon amy, j’ay esté bien aise d’entendre de vos nouvelles par la Hilliere, et ce que vous avés faict à Loches, que je trouve fort bon, comme aussy que vous continues vostre voyage jusqulà Angoulesme. , O O | g Q J espere partir dans dix ou douze Jours, Dieu aidant, pour me rendre