Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/280

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q 268, LETTRES MISSIVES par forme d’arbitrage, mais seulement de mediation. Vous serés ad- verty de ce qui en reussira. Cependant comme les dicts Espagnols ont de nouveau mis partout l’exaction des trente pour cent, ainsy que m’a escript le s' de Barrault, il faut aussy que nous facions mieux observer que jamais nostre ordonnance sur l’interdiction du- dict com- merce, car à la longue ils en recevront plus grande incommodité que n 11ous. Et ce que e n’ay pas voulu traiter le s' de Lussan 1 transgressant du commencement nostre dicte ordonnance, je l’ay fait pour bonne con- sideration, estimant qu’il sera meilleur que nous commencions d’en cliastier quelqifun de moindre estolie, jà çoit que je n’ignore de quel ellicace seroit l’<-exemple d’un de qualité ; mais ce sont remedes qu’il faut mesurer et pratiquer selon le temps et le cours des aflaires qui regnent en la saison en laquelle l’on se retrouve, ainsy que je vous diray quand je vous reverray. Or le principal maintenant est de manier et ne laisser desclioir les dicts Estats sur ceste conjoncture de la dicte paix d’Angleterre. Au moyen de quoy secourons—les promptement des pouldres à canon qu’ils demandent, et leur en envoyons presentement . cent milliers. Comme les sieges d’Ostende et de l’Ecluse durent plus . qu’on n’estimoit, ils en consomment aussy une extresme quantité, et crains qu’ils n’y puissent fournir. Envoyés-nous donc par ce porteur l’ordre necessaire pour faire fournir les dictes pouldres. Au reste, puisque vous estes sur vostre retour, advancés—le, et re- venés le plus tost que vous pourrés, car vostre presence m’est icy si necessaire que je ne m’en puis passer longuement, estant fort content du bon accueil qui vous a esté faict à la Rochelle, comme aux villes de vostre gouvernement, et de Yasseurance que les habitans d’icelIes vous ont donnée de leur fidelité et de la volonté qu’ils ont de vivre en paix, jouissant du benelice de mes edicts, sans s’arrester aux mescon— tentement et desseins de certains particuliers qui s'eH’orcent de les entretenir en delliance de mes intentions, et de les engager en leurs i ' Voyezci-dessus, p.265.Pierre Jacques d’Esparbez et d'Anne de Verdier ; il avait d'Esparbez, seigneur de Lussan, de pour cousin le vicomte d'Aubeterre, qui V Teugua, etc., était le fils aîné de François devint maréchal de France sous Louis XIII.