Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/339

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. .DE HENRI IV. 327 faictes, et par ce moyen l’engage1 et Yattacher du tout à nous, chose que je me promets que vous et mon dict ambassadeur conduires si dextrement que vous m’acquerres ce serviteur, qui me peut estre tres utile, avec le gré et Yapprobation de Sa Sainctete et du cardinal Al- dobrandin, et je vous prie y faire vostre possible. Vous trouveres deux sortes de brevets de la pension reservee sur l’evescl1e d’Angou- lesme, pour choisir celle qui sera la plus propre. J’entends que le re- _ ligieux Bianchi, que _j’ay nomme au dict evesche, ne poursuict ses bulles, comme s’il n’avoit intention d’en prendre le tiltre. De quoy vous informeres et me donneres advis ; car, ch cas qulil en lust de- gouste, il faudroit le mettre au nom d'un autre. Je vous envoie aussy les originaux des pieces qui peuvent servir pour deflendre la pension reservee sur le dict archevesche d’Aux, atlin de vous en aider et servir, V en cas que le titulaire du dict archevescbé entreprist de former par dela quelque opposition et difficulte, contre son devoir et la raison. A quoy je donneray aussy bon ordre du coste de deçà; mais il sera ' necessaire que vous et mon dict ambassadeur vous vous roidissies vi- vement contre luy, advenant qu’il fust si mal conseille que de s’oppo- ser à l’ex.ecution de ma volonté, ainsy qu’il a este arreste avec vous à vostre partement. i . ` i Je fais estat que vous vous embarqueres a Marseille le Xlle de ce mois, comme vous m’avés promis. Le cardinal de Sourdis, ayant sceu que vous aves retardé vostre partement, apres estre party de Bour- deaux, et s’estre advance jusques à Castres, est retourne tout court . au dict Bourdeaux ; mais soudain que _i'en ay este adverty, je luy ay . faict une depesche, par laquelle je luy ay expressement mande qu’il se rende à Marseille, le dict xn° jour de ce mois : à quoy je me pro- mets qu’il satisliera. Quand le cardinal del Bufalo est party de ce lieu, qui fut le XIVB du mois passe, il estoit incertain s’il iroit par mer ou par terre, et me dit qu’il s’en resoudroit estant arrivé à Lyon. De quoy j’estime qu’il vous aura de present adverty. Celuy de Conti 1n’ayant i prie de trouver bon quil list le voyage par mer avec vous, je luy es- cris 'par ce courrier que je l’auray pour agreable, et mande par luy _