Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/490

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[1.7ll 4 LETTRES MISSIVES . d’aultres eliects qui correspondent à leurs esperances. Ceci doibt estre neantmoins demonstré par vous, et mesmes confirme par le s' de Vitry, avec discretion et par forme de discours-, comme venant de ma part ou de vous-mesmes, fondez sur les raisons naturelles qui doibvent engendrer Yapprehension susdicte, et meus de la parfaicte amitié que u je luy porte, et pareillement de l’interest que j’ay à sa prosperité et à la conservation de nostre union et bonne intelligence. _ Celuy que vous nous aves cy-devant escript debvoir venir trouver le pere Cotton, de la part des Jhesuistes qui sont par delà, n’a encores paru. Il fault qu’il n’ayt peu. passer, ou que ceulx qui le dehvoient en- voyer ayent change de conseil. Escrivés—moy ce que vous en seaves, et continues à divertir autant qu’il vous sera possible le dict roy de maltraicter les catholiques, `luy disant qu’il en sera plus respecté du coste de Bomepar lesdiets catholiques, lesquels en monopoleront moins contre luy. Davantage, cela servira encores à tenir en debvoir les Puretins, au pouvoir et voulloir desquels il sçait qu’il ne doibt se deflier moins que des autres. . Je recognois aussy que la recherche et poursuicte de l’union et con- ` federation allemande, de laquelle je vous ay donné advis, a esté pro- posée et est sollicitée par les calvinistes plus que par les protestans, esperant, comme ils sont plus rusez ; et ambitieux que les autres, en recueillir le principal Fruict. Le duc de Bouillon et le Plessis Mornay en sont les principaulx entrepreneurs et instigateurs, comme ceulx qui veulent gouverner ........... 8 d’une autre protection et seu- rete que la mienne et de mes successeurs, pour s’en prevalloir en V leurs desseings privez aussy bien durant ma vie, _ si l°0ccasion s’en presente, que aprés mon deeeds, et recognois qu’ils ont engagé tort avantle landgrave de Hesse, lequel, par ce moyen, _s’est_hien remis i avec l’electeur palatin et ceulx de sa secte. Et combien que l’esprit du roy d’Angleterre soit à present aliené de toutes menées et, concep- e tions factieuses et seditieuses, toutesfois, s’il entre en la dicte union ° C’est une lacune laissée dans le ms. et qu’on pourrait remplir à peu près ainsi : leur ` parti et le soutenir.