DE HENRI IV. 539 vent contre luy sont pleines d’apparence, et non toutesfois telles qu’il.n'y deiaille quelques preuves necessaires pour le condamner, dont on pourroit estre [esclaircy] par l’inst1 uction.du procès en y observant les formes avec l’ordre et la vigueur accoustumez en jus- tice ; ce que mon naturel ne peut permettre à l, Bl1(II’OICll du dict d’Entragu‘es, auquel ayant departy de mes graces, il me seroit diili- ' cile de l’en priver maintenant ; qui est cause que je n’en feray à pre- sent passer plus avant à l’instruction du dict procès, et me conten- teray de commander au dict s' d’Entragues de se contenir et ne rien faire contre mon service ; ayant ordonné qu’il y auroit un exempt et deux archers de mon grand prevost pres de luy, pour avoir l’oeil sur ses actions. J’ay aussy donné ordre que mon nepveu le comte d’Au— vergne soit gardé soigneusement. Je continue mon voyage et iray jusqulà Limoges ; mais _i’y.se_iourneray peu, et espere, avec la grace de Dieu, estre dans trois sepmaines Fontainebleau. La ville de Tu- renne et toutes les places du duc de Bouillon sont remises és mains de ceux que j’ay ordonne pour y commander, et suis generalement obei en Limousin, Quercy et aultres provinces où il y avoit quelque commencement de remuement ; ce qui me fera d’autant plus tost re- tourner ; et sur .ce, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa garde. De SF-Maure, ce Vlllc octobre .1605. I
_ . pormn. l605. —Ã 9 OCTOBRE. i Orig. — Biblioth. impériale de Saint-Pétersbourg, Ms. 883, lettre 1’°. Copie transmise par M. Allier. ` Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. lil, fol. 393 verso ;—et’Béthune, Ms. 9002, fol. ili3. A MONS" DE BEAUMONT, _ CONSEILLER EN MON CONSEIL D’ESTAT ET MON AMBASSADEUR EN ANGLETERRE. Mons' de Beaumont, (Test bien fait de repeter souvent au roy mon bon frere le jugement favorable que chacun a fuict de sa prudence et fermeté, au dernier remis qu’il ufaict aux ministres d'Espagne et de F lundres ` 68.
