Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/57

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DE HENRI IV. A5 je doibs et puis faire pour en avoir la raison de moy-mesme ou autre- ment ; car nous endurons plus 1nal volontiers une injure de ceux que ` nous estimons nos amys que de nos ennemys, comme je diray à leur ambassadeur quand je le reverray ; mais ce ne peut estre que au re- tourde mon voyage `à Metz, ou je 1n'achemine à petites journées, à cause des mauvais chemins. Mais je nfattends d’y trouver toutes choses _ si disposées à me rendre obeissance entiere, que j’espere que le dict voyage sera plus fascheux quelong, si je n’y suis visité par mes voisins du costé de la Germanie, comme on m’a escript que aucuns d’eux s’y preparent. J e prie Dieu, Mons" de Fresnes, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Chaalons, le mf jour de mars 1603. HENRY. _ ‘ ma uaurvittxa. 1603. — ll Mans. — I". Orig. — Arch. de M. de Couhé Lusignan. Copie transmise par la société des Antiquaires de l’Ouest. A MONS“ DE FRESNE CANAYE, CONSEILLER EN MON CONSEIL D’ESTAT ET MON AMBASSADEUB À VENISE. Mons' de Fresne Canaye, Mon nepveu le prince de Ginville s’estant' resolu de sortir, avec mon congé, de ce Royaume, en intention de pas- ser à Malthe ou ailleurs, pour faire la guerre aux infideles, et de se I rendre capable de servir un jour à ce dict Royaume, je luy ay bien volontiers permis de faire ce voyage ; et parce que son chemin se pourra addonner à Venise, ne laillés de l’avoir en toute bonne recom- mandation, et luy _donner accés à saluer ces Seigneurs, s’il vous en requiert, l’assistant en toutes aultres occasions qui se presenteront pour la facilité et bon succés de son voyage ; et vous me ferés service tres agreable ; priant Dieu, Mons" de Fresne Canaye, qu’il vous ayt- en sa saincte et digne garde. Escript à Verdun, le xf jour de mars 1603. ‘ ' HENRY. . . C nn NBUFVILLE.