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LETTRES MISSIVES
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que dans six jours _j'auray faict les affaires qui m’ont amené icy, pour m’en retourner incontinent. J’y ay esté bien veu et receu de ce peuple, qui desiroit fort de m’y voir. Ceste ville est des plus belles et des W mieux assises et trois fois plus grande que celle d’Orleans ; la citadelle ne vaut rien. J e voudrois que vous eussiés faict icy un tour et que vous eussiés veu ceste frontiere, pour juger de l’impo1tance qu’elle nfest, et qu’il m’en eust cousté quelque chose de bon. Ma soeur arrive demain, et firay au devant d’elle. Je me suis trouvé fort mal au_jourd’huy et ay pris medecine, qui m’aura bien profité, car elle m’a fort purge, et me trouve fort soulagé. A Dieu, mon Cousin. Ce xv° mars, à Metz.

HENRY.

[1603.] — t5 Mans. —II‘“°. i Imprimé. — (Economics royales, édit. orig. t. II, chap. x3. _ [A M. DE BOSNY.] Mon amy, Je vous ay escript ce matin comme j’esperois en bref avoir mis fin aux affaires pour lesquelles j’estois venu icy ; maintenant ` je vous diray qu’elles sont en tel estat que la place est asseurée pour mon service, et qu’il n’en peut plus arriver de faulte, aussy que tout presentement je viens d’avoir nouvelles de Heildelberg, comme un nommé Plessis Bellay, frere du gouverneur —de m" de Chastillon, avoit esté depescbé à m' de Bouillon par m' de la Trimouille, de iLo11gju1neau en hors, avec force memoires, qu’il lui avoit donné charge de passer à Sedan et deffendu de voir le Maurier ny se faire cog- noistre à personne ; il est maintenant sur son retour ; mais je crois, avant qu’il repasse par Paris, pour de là s’en aller trouver le dict s' de la Trimouille, que ceste-cy sera parvenue en vos mains, car il doit repasser au dict Sedan. Cest pourquoy je vous prie adviser avec Pnapin, le moyen qu’il y auroit de le prendre et s’en saisir entre Paris et Touars, car je ne vouldrois que ce fust au dict Paris, d’autant que c’est luy qui reporte, comme je crois, la response à Comblat ; et le