588 i - LETTRES MISSIVES Le marquis Spinola estoit encore en Espagne le XXIC du mois passé, nou trop satigaict des provisions d’argent que l'on luy donnoit pour faire la guerre aux dicts Pays-Bas ceste année ; aussy dit-on qu’elles ne seroient A que de deux cent mille escuz par mois, au lieu de trois cent cinquante qu’il s'estoit promis Pour faire deux armées, de façon que fespere que les dicts Estats du Pays-Bas n’auront tant dofaires qu’ils estimoient, pourveu qu'ils soient ussistez de vostre costé comme ils seront du mien ; à quoy je vous prie de continuer à les favoriser, sans rien vous promettre pour ce re- gard du costé d'/lngleterre, quelque çognoissance et preuves que l'on y ayt de la mauvaise volonté des Espagnols 2. Continues aussy à me faire part du succés de la guerre de Bruns- wich ou de la pacification d’icelle et à vous asseurer de la parfaicte amitié que je vous porte. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Nanteulô, le xv1_]° jour de mars 1606. 0 ` HENRY. [1606.] — I7 mns. —II“‘°. ` Imprimé. — (Economics royales, édit. orig. t. II, chap. 23. ` [AU DUC DE SULLY.] _ Mon amy, ll semble, aux langages que tiennent les amys du duc de Bouillon, qu’ils croient que nous ayons faulte de coiuage, ou de moyen de les reduire à la raison par la voye des armes, comme si je m’es- tois advisé, meu d’apprehension de pouvoir forcer sa place, de leur faire exprès bailler l’escript qui leur a esté delivré pour respondre - aux propositions apportées par le s' de la Noue. Mais jespere bien tost lever ceste opinion ; c’est pourquoy je vous prie de vous haster avec tout ce qui est necessaire. Et je vous diray que jlay commencé ce soir à cracher mon rhume, de sorte que j’€SP€1`6 en estre bien tost _ ’ Cet alinéa était écrit en cliillres. Jouarre dans le département de la Marne, “ C'est probablement Nanteuil - sur- arrondissement de Meaux. Mame, village du canton de la Ferté-sous -
