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LETTRES MISSIVES


Villeroy de vous escrire. Par celle-cy vous serés asseuré de la con- tinuation de mon amitié et que j’ay esté tres-aise cl’apprendre que vous ayés accord de vostre procès, et de plus que je viens d’avoir nouvelles de Sedan, par lesquelles l'on m’asseure qu’il n’y est encore entré que trois cens hommes, et encore tels que tels, que jlespere m’en approcher bien tost, et empescher qu’il n’y en entre plus ; car je Tais estat de partir d’icy lundy prochain pour y aller. Je vous prie de m’envoyer le plus tost que vous pourrés vostre compagnie de gens d’armes, et venir aussy tost que vostre santé le permettra, asseuré que vous serés le bien venu et veu de moy, qui vous aime. A Dieu, mon compere. Ce xx1v° mars, à Bheims. HENRY. . I [1606.] — 25 mas. I Orig. — Archi du grand duché de Hesse-Cassel. • Imprimé. — Correspondance de Henri IV avec Maurice le Savanz, p. 300. i A MON COUSIN LE LANDGBAVE DE HESSE. Mon Cousin, Vous aurés de present veu le s' de Montglat, que _i’ay envoyé vers vous, qui vous aura dict les raisons, ou pour mieulx dire les necessitez qui m’ont contrainct d’engager ma personne, ma reputation, mes armes et ma Couronne au siege de la place de Se- dan, pour nous delivrer tous ensemble de la mauvaise et ingrate vo- lonté du ducde Bouillon ; et vous scaurés par la presente que, suivant Ice mien dessein, je suis arrivé en ceste ville en bonne santé, graces à Dieu, en laquelle j’ay receu vostre lettre du XVIIIC du mois de febvrier, apportée par le messager Petitsyeulx, qui sera encore chargé de la presente, en intention d’en partir dedans deux jours pour poursuivre et executer ma deliberation, qui est d’ernbrasser en bon Roy m" le duc de Bouillon, s’il me contente et se conne en moy comme, par debvoir et par raison, il est obligé etpeut tres seurement laire, et, en cas de refus, mettre peine de l'y forcer parla voye des armes, à laquelle e pre- vois neantmoins qu’il faut dés maintenant que je m’attache et deter-