Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/610

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59l1 I LETTRES MISSIYES i luy appartiennent, tant à cause de la dicte seigneurie de Sedan qu’en mon Royaume ; de quoy d'abondant je serois encore content, mon - Cousin, d’engager encore ma loy et parole à vous—mesme et à tels autres princes mes alliez et amys que besoin seroit, si vous estimiés que cela pust servir à mieulx asseurer le dict duc de Yobservation et ‘ accomplissementdicelle, jaçoit que ce soit chose peti usitée d’un sou- verain envers son subject. Mais je suis si desireux d’eviter les acci- dens importans à la cause commune, qui peuvent naistre de l’obsti- — nation du dict duc, que je francbiray ce sault, si vous jugés qu’il ne i doibve estre inutile : de quoy e ne m’ouvriray qu’à vous, pour la con- fiance que j'ay en l'aH’ection` que vous me portés, asseuré que vous en userés avec telle discretion, que j’auray tousjours occasion de m’en J louer. En tous cas,° je vous prie d’empescl1er que e sois prié de vostre part et des princes susdicts, mes alliez, d’accepter leur foy pour la seureté de celle du dict duc de Bouillon, allin de n’estre contrainct de les en esconduire, comme e serois, tant pour les raisons sus dictes que pour estre obligé de preferer la conservation de ma reputation et de mon Royaume à toute autre consideration. Je prie Dieu, mon Cou- sin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Rheims, le xxve jour de mars 1606. _ HENRY. h, [1606.] — 26 Mans.`- lmprimé.—OEcon0mies royales, édit. orig. t. IH, chap. 51. i [AU DUC DE SULLY.] 1 Mon amy, Je suis de vostre opinion, que la diligence est requise , en l'action que nous entreprenons. Je le juge encore mieux d’icy, que je vois que les hommes luy viennent chaque jour à plus grandefoule, en ayant receu de Suisse et cl`./Xllemagne trois cens depuis mercredy. Je n’ay que le regiment de mes gardes, et hors d’esperance d'avoir ‘ Cette lettre était de la main du Roi.