Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/660

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6(14 . LETTRES MISSIVES [ sans qu’ils y perdent, ny aussy qu’ils se facent trop riches à mes des- pens. C’est pourquoy, ayant cy devant» commandé à Fourcy de s’ins— truire de leurs demandes, je luy escris de vous en faire rapport, et vous prie davantage de rechercher tout ce que vous pourrés de la verité de leurs allaires, et puis, selon que vous les jugerés, et que vous estimerés leur devoir estre baille, je vous prie le faire, me re- mettant à vous, sur l’asseurance que _j’ay que vous ierés ce que vous jugerés estre de mon service ; n’oubliant aussy de considerer que ce sont estrangers que je ne veux mescontenter, ny donner subject de se plaindre de moy. Je les ay faict venir, je les veux maintenir et leur faire justice. A Dieu, mon amy. Ce xxf juillet, à Villiers-Costerets '.

HENRY.

[1606.] —— 2 1 JU1LLE r. — ll"". imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. III, chap. 63. \ [AU DUC DE SULLY.] Mon amy, Si la peste augmente à Paris à la lin de ceste lune, il faudra que nous facions nos baptesmes ailleurs. En ce cas, nous nous dispenserons aussy deiaire les combats et mascarades que nous avions projetez ; mais aussy, si la maladie cesse, _j'ay deliberé d’executer dans la dicte ville tous les desseins que nous avons laicts, sans les retran- cher. Je vous ay escript ce que _i'entends et est necessaire de faire . pour les habits qu'il faut pour ma personne, mais je ne puis encore vous envoyer les estats au vray des autres despenses qu’il conviendra Faire, s’il faut que nous executions nos deliberations. Ce pendant vous pourrés continuer les ouvrages commencez, tout doucement, car nous verrons en peu de jours ce que la maladie deviendra. Je fais estat de partir d’icy mardy pour retourner par Monceaux à Paris, la duchesse de Mantoue estant arrivée en ce lieu hier aprés disner. Qui sera tout ‘ Cette lettre est placée, dans les OEc0- à Villers-Cotterets démontre l’erreu1 et in- nomies royales, à Vannée 1605. Le séj our dique la correction.