DE HENRI IV. 653 ' Saincteté a eu si peu d’esgard, qu'il semble que le desir que Sa dicte Saincteté monstroit de parvenir par mon entremise au dict accord luy en est redoublé. De sorte que _i’ay deliberé de poursuivre, plus vive- ment que devant, ceste louable et honorable entreprise, qui est egale- ment desirée des parties et leur est tres necessaire, et du succés et progrès de laquelle vous serés adverty pour en informer le roy mon frere ; auquel vous n’avés plus rien a dire sur ce qui s’est passé pour le regard du baptesme, sinon. que j’en demeure tres satisfaict, et que _i’ay deliberé, à cause de la peste qui s’est descouverte à Paris, de celebrer les dicts baptesmes à Fontainebleau et d’en retrancher les combats et magnificences que _i’avois projetées, allin d’obvier à tous accidens et renvoyer plus tost la duchesse de Mantoue, qui est de present icy avec nous. (Test pourquoy j’ay desire que le Pape em- ployast en ceste occasion pour legat le cardinal de Joyeuse, et non autre, ainsy qu’il a faict, luy ayant depuis deux jours envoyé les com- missions et pouvoirs necessaires. i Comme j’achevois la presente, nous avons receu la vostre du XXl111e . de ce mois, par laquelle j'ay sceu, plus particulierement que je n’avois faict par vostre secretaire, les particularitez de la dicte conspiration, comme de ce que vous prevoyés et jugés en devoir succeder, de quoy vous continuerés à me donner advis avec vostre diligence accoustu- mée, comme vous ferés de toutes autres occurences, et mesmes du traictement que l’on_ continuera à faire au comte de Northumberland _ et autres prisonniers. Ce pendant je prie Dieu, iMons’ de la Boderie, A qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Monceaux, le XXIXC juillet 1606.
ma ivmurvxrru.
