Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/91

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DE HENRI IV. '79 Nancy, _mon frere le duc de Lorraine et ma seur la duchesse de Bar ; et par les chemins _i’ay sceu la mort de la royne d’Angleterre, ma bonne sœur eticousine, et comme, avec les vœux et du consentement de tout le pays, le roy d’Escosse a esté recogneu son legitime succes- seur, sans aucune opposition ou dilliculté. Je sejomneray quelques jours en ce lieu pour faire provision de santé, par le moyen d’une petite diette, a laquelle je me suis resolu suivant l’advis de mes mede- cins. Je prie Dieu, Mons" le vicomte de Bourdeilles, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le xv1]° jour cl’avril 1603. _ . HENRY. _ i i ma maurvnttn. l [1603. — 26 Aven,.] ' Cop.- B. N. Fonds Brieune, Ms. 39, f° 39 verso. i [A M. DE BEAUMONT.] Mons' de Beaumont, Vous me faictes tres grand plaisir de m’ad— vertir si souvent et soigneusement que vous faictes des choses qui se passent par delà`, comme vous aves faict par vos lettres du v1i1° et Xllllc de ce mois, que j’ay receues le Xllllc et xx° d’iceluy, car il importe grandement à mon service que je saicbe et considere exactement tout ce que fera et dira ce nouveau roy a son advenement, pour mieux recognoistre quelles sont ses lins et intentions, ce que je doibs, esperer de son amitié et voisinance, qu’il y en a jà qui font ce qu’ils peuvent pour le mettre en defiiance de la mienne ; et encore qu’ils le facent par des moyens si grossiers et peu vraisemblables, qu’ils de- vroient se detruire d'eux—mesme.s et estre condamnez et rej ettez entiere- ment et d’abordée du dict roy, se representant et ressouvenant des ` bons offices qu’il a receus de moy en toute occasion et combien mon amitié luy peut estre utile, toutesfois, e remarque qu’il n'y a que trop peu d'esgard, soit que cela procedde de son naturel, que l’on descouvre estre moins delliant et timide que dissimulé, ou de la creance et con-