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LE TOUR DU MONDE PARISIEN.

Comme on le sait, j’étais demeuré investi des fonctions de rameur ; je commençais à m’en acquitter avec une fidélité digne d’éloges, lorsque, à peu de distance de la terre, Fritz arrêta du geste le balancement que j’allais imprimer à l’aviron.

Ce geste fut énergique, et j’y dus obéir.

Fritz me montrait du doigt une cabane informe, où sont momentanément logés les employés protecteurs des droits publics.

Dans mon ignorance, je demandai à Fritz :

« Qu’est cela ?

— La douane, répondit-il.

— Est-ce qu’il est absolument nécessaire que nous rendions visite à ces messieurs ?

— Absolument.

— Cependant, du poste qu’ils occupent, ils doivent voir notre bateau vide ?

— Sans aucun doute.

— Eh bien ?

— Eh bien ! nous n’en devons pas moins à la politesse de leur serrer la main ou de les saluer.

— Ah ! la politesse exige…

— Certainement, c’est dans ce seul but que l’édilité parisienne les a placés à la porte de sa ville.

— L’édilité parisienne est bien aimable. Je croyais cependant…

— Quoi ?

— Que ces gens-là visitaient les bateaux.

— Un peu pour sauver le principe ; mais ce n’est qu’un