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Page:Henri Maret Le tour du monde parisien 1862.djvu/270

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XIV

le jardin des tuileries. — les squares. — le jeu de paume. — la passion de la truelle. — changes. — mésaventures du bois de vincennes.


Le jardin des Tuileries s’étend devant le palais de ce nom, comme une sorte d’oasis, appelant de loin sous l’ombre de ses vieux marronniers les voyageurs essoufflés et perdus dans les sables de trois mers brûlantes : le quai, la place de la Concorde, et cette effrayante rue de Rivoli, qui, durant une lieue entière, laisse peser un soleil de plomb sur le plus nuageux des macadams. Chose terrible ! il n’y a pas d’exemple qu’un étranger ait pu parcourir de l’un à l’autre bout cette voie digne du grand chemin de Tombouctou ; nul ne l’a essayé sans succomber à la tâche, sans s’arrêter en face d’un bock mousseux, devant les petites tables d’un des rares cafés, semés de distance en distance par une divinité protectrice, la spéculation.

J’adresse une pétition au préfet de la Seine ; je demande qu’il est permis d’élever aux deux bouts de la rue, c’est-à-dire au coin du jardin, et près de la place de la Bastille, deux