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LE TOUR DU MONDE PARISIEN.

M*** ne manquera pas de répondre :

« Tisanes rafraîchissantes toutes les heures ;

« Laitage fréquent ;

« Nourriture douce et émolliente ;

« L’aloès et les mets salés sont particulièrement pernicieux. »

Vous fermerez les deux volumes, et vous ferez ce qu’il vous plaira.

Une troisième observation… Mais je m’arrête, de peur qu’il ne me reste plus assez de remarques curieuses pour remplir mon livre sur l’hygiène morale, livre que je crois appelé à un succès au moins égal à celui-ci. Et je reviens à mes moutons, c’est-à-dire à mon heureux camarade Fritz, que j’ai laissé souriant au balcon du Louvre, pour le remercier du joli mot dont il fut malgré lui l’occasion.

Nous ne sommes plus au balcon du Louvre.

Grand Dieu ! que de chemin nous avons parcouru ; que de flots nous avons laissés derrière nous, qui s’efforcent de nous rejoindre et nous dépasseront bientôt : car, si je ne me trompe, ces flots-là vont à la mer, et nous…

C’est la mer qui vient à nous. Nous coudoyons la frégate.

Il y a plusieurs années, les étrangers et les provinciaux virent surgir droit et ras sur l’eau, au pied du pont de la Concorde, le plus singulier objet qu’ils se fussent attendus à contempler en pareil endroit, je veux dire : un vaisseau. C’était bien un vrai vaisseau, aux formes étroites et élancées ;