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IX

la garde nationale. — les garçons de bureau. — dialogue entre le cocher et moi. — c’est des bourgeois. — l’hôtel d’osmond. — les débats de l’amour.


Le ministère de la Justice, sanctuaire où nul œil profane ne doit s’aventurer.

L’état-major de la garde nationale.

Est-ce que vous croyez encore à la garde nationale ?

Nous avons tous connu (moi, j’étais enfant, et je m’en souviens néanmoins), nous avons tous connu une garde nationale. C’était en 48 : on voyait alors se promener dans les rues une foule de gens, en costume bleu et rouge, aux physionomies à la fois patriarcales et guerrières ; ces gens-là prenaient leur devoir au sérieux ; chargés par la patrie du soin de veiller sur l’ordre public et de garantir le repos des citoyens, ils se croyaient obligés de remplir leur tâche, et condamnaient sérieusement ceux d’entre eux qui manquaient à leur consigne ou désertaient leur poste. Certes, ils avaient