qu’on distribue aujourd’hui. Primitivement, ils avaient été choisis pour battre sur leur caisse les différents roulements qui, de tout temps, ont été regardés comme nécessaires à la marche d’une armée ; mais lorsque, l’armée disparue, il fut devenu illusoire de garder des tambours, il n’a plus été besoin, pour compter parmi ces derniers, de savoir manier la baguette et la peau d’âne, les instruments ont été relégués dans les greniers de l’état-major, et des hommes on a fait des domestiques.
Les uns sont attachés à leurs officiers ;
Les autres à la préfecture ;
D’autres à cent personnes recommandables.
Ils portent les lettres, stationnent dans les bureaux, font les commissions, et boivent sec.
Mais les garçons de bureaux, me dira-t-on, à quoi servent-ils ?
Eh ! messieurs, ne savez-vous pas aussi bien que moi que le garçon de bureau est un être qui vient le matin s’asseoir sur un fauteuil qu’il abandonne le soir ?
— Eh bien ! qu’y fait-il sur ce fauteuil ?
— Vous êtes bien curieux.
Je donnai un soupir à la vieille garde nationale et un regard d’envie aux heureux habitants du bel hôtel de la place Vendôme,
Et je passai.
En ce moment nous nous arrêtâmes, et le cocher m’adressa la parole :
— Oh ! monsieur, me dit-il, s’ils étaient crevés tous les deux, ce ne serait pas une grande perte.
Je témoignai par un regard que je ne comprenais pas.