Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/621

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précisément au point de vue qui nous occupe, c'est-à-dire au point de vue de l'entraînement partiel des ondes par un milieu en mouvement. Helmholtz suppose que dans les diélectriques la polarisation électrique se décompose en deux parties ; la polari- sation de l'éther dont nous désignerons les composantes par X, Y, Z et la polarisation de la matière que nous désignerons par f, g, h, et que le savant allemand attribue à une sorte d'électro- lyse incomplète. Le courant de déplacement total a alors pour composantes: L'énergie électrostatique localisée dans le volume d est d'autre part la somme de trois termes, un terme en X2+Y2+Z2, un terme en f2+g2+1t2 etuntermeenXf+Xg+Zh.Enpar- tant de ces hypothèses, Ilelmholtz rend compte des lois de la dis- persion ; mais Reif a voulu voir comment on pourrait expliquer dans le même ordre d'idées, l'expérience de Fizeau répétée par Michelson et Morley. Il a reconnu qu'il faudrait supposer que la matière transporte avec elle l'électricité qui engendre la seconde composante f, g, h de la polarisation, tandis que l'éther est entraîné partiellement en transportant avec lui l'électricité qui engendre la première composante X, Y, Z. M. Reif a alors songé à modifier l'hypothèse de Ilelmholtz en supprimant dans l'énergie électrostatique le terme en Xf + Yg+ Zh. Le résultat est alors beaucoup plus simple. L'en- traînement de l'éther est alors nul. Je transcris les équations de Helmholtz [Sitzungsberichte de Berlin, 1892, LUI, p. 1098 éq. 126, 12e, 12d] seulement j'ai désigné par X, Y, Z

f, g, h ce que Ilelmholtz représente par les lettres gothiques X, Y, Z, x, y, c ; de plus je supposerai μ=K=1; je représenterai enfin par a, |j, y ce que Ilelmholtz représente par les lettres gothiques L, M, N. Il vient ainsi avec les équations qu'on en déduirait par symétrie.