Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/73

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sphères conductrices n'occupent pas le volume entier du diélec- trique ; elles sont séparées entre elles par un milieu isolant jouissant des mèmes propriétés que l'air, et la somme de leurs volumes est au volume total du diélectrique dans le rapport de h à i. La somme des charges positives qui se trouvent sur ces sphères est donc h fois plus petite que la somme de. ces mêmes charges dans l'hypothèse où tout le volume de diélectrique serait occupé par des sphères conductrices. Comme il en est de même des charges négatives, il revient au même d'admettre que chacun des fluides est répandu dans tout le diélectrique avec une den- sité h, ou que chacun d'eux n'occupe qu'une fraction h du volume du diélectrique avec une densité 1. La valeur du déplacement moyen sera évidemment la même dans les deux cas. Si nous adoptons la première hypothèse nous pourrons appliquer à la sphère diélectrique les formules du n° -49 en y remplaçant x0 par hx0, puisque dans ces formules la densité est supposée égale à i et que maintenant elle est h. Cette quantité hxQ est donc le déplacement moyen que subit le fluide négatif dans le diélec- trique soumis à l'influence du champ. Si nous remplaçons x0 par sa valeur tirée de l'équation (i) nous avons pour ce déplace- 3 ment — h~ et par suite. pour le déplacement du fluide positif par rapport au fluide négatif, qui ne diffère que par le signe du précédent, Orona: Mais si par suite de cette relation les actions extérieures des diélectriques sont les mêmes dans les deux théories, les intensités des courants de déplacement n'ont pas la même valeur dans l'une et dans l'autre. En effet, si nous portons cette valeur de h dans l'expression de f nous obtenons pour la valeur du déplacement dans la théorie de Poisson