Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/80

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cellule est parcourue successivement dans les deux sens. On peut donc considérer le passage d'une certaine quantité d'élec- tricité de Si à Ss comme résultant du passage de cette même quantité de G à S3 et du passage d'une quantité égale mais de signe contraire de G à Sr Tout se passe donc comme si, par suite de la variation du champ, des quantités dq1, dq, d'électricité allaient du centre de gravité G aux diverses surfaces de la cel- lule. 67. — P renons maintenant deux cellules contiguës de centres de gravité G, et G2 (fig. 8). Soient Si et S2 les faces de chacune de ces cellules qui se trouvent en regard. Ces deux faces peuvent être considérées comme les armatures d'un condensateur a faces parallèles et infiniment voisines et si nous supposons que la charge de S, augmente de dq, il en résulte nécessairement une diminution de charge — dq, sur la surface en regard de S2. D'après ce que nous avons dit précédemment, l'aug- mentation dq de la charge de Si peut être considérée comme résultant du passage de dq de Gt à S1. De même, la diminution de la charge de S., peut être regardée comme pro- venant du passage d'une quantité — dq de G, à S2, ou ce qui revient au même, du passage de dq de S, à G2. Mais alors c'est comme si la quantité dq allait de G, à G2. On peut donc dire qu'il y a échange d'électricité entre les molécules Gi et G, et nous commençons à voir apparaître l'analogie avec les phénomènes calorifiques. 68. — Appelons C la capacité du condensateur formé par les surfaces Si et S., 1 et ^ les valeurs du potentiel dans chacune des cellules ; nous aurons pour la valeur absolue de la quantité d'électricité située sur Si et S2 (1=C(1—W- Comme c'est la face de la cellule dont le potentiel est le plus élevé qui se charge d'électricité positive, l'électricité positive, dans le déplacement fictif que nous avons supposé s'effectuer