Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 1, 1892.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
74
CHAPITRE II.

Je suppose que s’annulent avec les et avec de sorte que

(6)

est une solution du système (4) pour et que est une solution de l’équation (5).

Si est une solution d’ordre de l’équation (5), je dirai également que la solution (6) est une solution d’ordre du système (4).

Si la solution est d’ordre impair, nous pourrons affirmer que l’équation (5) et, par conséquent, le système (4) admettent encore des solutions réelles pour les petites valeurs de

Théorème sur les maxima.

34.Soit une fonction quelconque holomorphe par rapport aux on sait qu’on trouvera tous les maxima de cette fonction en résolvant le système

(1)

mais on sait également que toutes les solutions de ce système ne correspondent pas à des maxima.

Je dis qu’une condition nécessaire, mais non suffisante bien entendu, pour qu’une solution puisse correspondre à un maximum de c’est que cette solution soit d’ordre impair.

La chose est évidente si l’on n’a qu’une seule variable et une seule équation

On sait, en effet, qu’il ne peut y avoir de maximum si la première dérivée de qui ne s’annule pas n’est pas d’ordre pair.

Étendons le même résultat au cas général et, pour fixer les idées, considérons le cas de deux variables seulement et Regardons et comme les coordonnées d’un point dans un plan ; nous pouvons toujours supposer que l’on ait pris pour origine le point